Comme toujours, il n’est pas aisé de savoir au juste ce que feront les socialistes une fois au pouvoir. Tous les gens lucides ont déjà renoncé à attendre une ligne claire de la bouche de Ségolène Royal, qui déclare une chose et son contraire en fonction du public ou des interlocuteurs qu’elle souhaite caresser dans le sens du poil. Réflexes démagogiques, absence de pensée sur les sujets concernés, ou les deux ? C’est, associé a cette permanente imitation du sourire de la Joconde, l’insondable profondeur du fascinant « mystère Royal »…
Ségolène vise la présidence avec un concept limpide : femme, maternelle, de gauche (donc humaine), au-dessus de la mélée et des questions triviales… Une vraie Marianne ! Pour les détails allez voir ailleurs !
Reportons nous donc sur les déclarations des autres « responsables » du parti, pour avoir une idée, par exemple, de ce qu’il faut réellement attendre d’un point de vue fiscal d’une accession des socialistes au pouvoir.
Pour les grandes lignes, on sait depuis toujours : les inégalités c’est pas juste, il faut prendre plus chez les riches !
Mais concrètement, dans les détails ?
Monsieur Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, qui s’est phénoménalement permis de déclarer sur France 2 « qu’il n’aimait pas les riches », annonce en décembre que les socialistes «reviendront sur toutes les baisses d'impôt sur le revenu qui ont été accordées sur les tranches supérieures du barème » et propose pour financer les retraites sans baisse du taux de remplacement ni allongement de la durée de cotisations, de créer « une sorte de CSG-retraite » calculée sur « l'ensemble de la richesse produite et pas seulement sur le travail ». Aussitôt il est démenti par le directeur de campagne de Ségolène Royal, Jean-Louis Bianco, qui déclare « nous n'augmenterons pas les prélèvements obligatoires » et que la « CSG-retraite n’est qu’une idée en débat ».
Début janvier 2007, suite à la polémique soulevée par le départ de Johnny Hallyday en Suisse, Arnaud de Montebourg publie une tribune dans Libération dans laquelle il dénonce les « paradis fiscaux » situés eu Europe, et part en guerre contre ces empêcheurs de tondre en rond les moutons les plus velus : « Ne vaudra-t-il pas assumer la confrontation inévitable avec ces territoires, comme le général de Gaulle sut le faire en décrétant en 1963 un blocus contre la principauté de Monaco ? » Il ajoute que le texte de sa tribune « a été validé, il est assumé collectivement, il nous engage tous » et rappelle que le projet du PS prévoit d'interdire en Europe « les zones à fiscalité privilégiée comme le Luxembourg, la Suisse ou Monaco ». Concert prévisible de protestations, notamment des responsables politiques en Suisse. Et aussitôt, on relativise dans l’entourage de Royal les propos de son porte-parole en jugeant qu'Arnaud Montebourg s'était aussi exprimé à titre «personnel». On comprendra donc qu’en fonction de l’accueil, les déclarations des représentants du parti socialiste ont un degré plus ou moins officiel, ou plus ou moins personnel.
Ou de l’art de prendre les gens pour des idiots.
Il y a un point qui ne manque pas de clarté en revanche, c’est le plan du parti socialiste, même si bien entendu il n’est pas avouable : capitaliser sur le souhait des français de vivre dans une société solidaire …en leur faveur ! Et vu le nombre de fonctionnaires, de Rmistes, de chômeurs et de sans-abris dont la politique socialiste à grandement contribué à etoffer les rangs, nos Robins des Bois nationaux sont assurés d’un électorat acquis à leur cause quelles que soient les inconséquences de leurs propositions…
Pourquoi donc se fatiguer à élaborer des engagements précis, qui prêtent le flanc aux critiques, lorsqu’on peut rester dans le vague ? D’un côté chacun soigne sa popularité avec des déclarations contre les riches et pour les pauvres qui caressent dans le poil au moins 70% des français. Facile ! De l’autre, si besoin, on rectifie le tir au nom du parti pour rassurer ceux qui doivent l’être.
Ou le degré zéro de la responsabilité et du respect des citoyens.
l'ensemble de sa inhabitants present ne sont in addition to a demontrer. Notre pays a un problème avec les wealth, et cela remonte aussi bien a son affectionate catholique qu'a son histoire d'amour avec Marx.
Posted by: technical writing jobs | February 10, 2012 at 02:58 PM
Bonjour Fabrice et pardon pour le délai de réponse.
Il ne faut pas confondre haine et ironie ou critique. Oui je critique souvent la gauche française sans prendre de gants. Et il y a de quoi être énervé par son exploitation permanente et sans nuances de la fibre égalitariste de beaucoup de français.
Car il est un fait peu contestable si l'on observe l'histoire : les français, dans leur majorité, sont plus attachés à l'égalité qu'a la liberté. Et n'en déplaise a M. Bayrou, il y a bien une frontière, en France comme ailleurs, entre ceux qui privilégient l'égalité sur la liberté, et ceux qui privilégient la liberté sur l'égalité, ces deux camps étant traditionnellement et grossièrement représentés par la gauche et par la droite. Si cela parait a certains une classification d'un autre temps et peu pertinente, c'est qu'ils sont incapables de déchiffrer les enjeux actuels.
Je n'ai pas dit que " 70% des français sont sensibles à un discours socialiste". Je me réfère a un sondage selon lequel 70% des français sont favorables a un maintien tel quel ou a un alourdissement de l'ISF, impôt dont les effets pervers pour le pays et l'ensemble de sa population ne sont plus a demontrer. Notre pays a un problème avec les riches, et cela remonte aussi bien a son fond catholique qu'a son histoire d'amour avec Marx. Et si nous parlons de haine, Fabrice, c'est plutôt de ce côté là qu'il faut la chercher. La haine du patron, celle du capitaliste, celle du riche...
Quant au coeur de la France balançant a 50/50, cela n'est exact que si vous mettez le repère au centre...français. Mais comme je l'expose dans mon essai, le centre français est bien plus a gauche que le centre "mondial" ou le centre politique défini par les intellectuels et les economistes. De Gaulle, Pompidou, Giscard, avaient une politique fortement etatiste, centralisatrice, redistributrice... Chirac est plus a gauche que Zapatero, ministre de gauche espagnol. Et la gauche française est la plus marxiste et à gauche des gauches européennes.
Il y a bien entendu plein de reproches a faire a la droite française, et parmi ceux-ci celui d'avoir essayé de concurrencer la gauche sur le terrain de la demagogie sociale.
Posted by: Leviathan 21 | April 13, 2007 at 02:43 PM
Cher Monsieur Comas,
Comment pouvez vous affirmer que 70% des français sont sensibles à un discours socialiste...alors que depuis Pompidou la France à toujours eu le coeur balancant à 50/50!
En outre j'aimerais comprendre plus en détail votre haine de la gauche...ne croyez vous pas que ce parti contribue largement à l'équilibre de notre système politique et à l'expression de la démocratie. Vous avez à coeur de mettre en exergue leurs erreurs mais objectivement ne pourrait on pas adresser tout autant de reproches à la droite.
Enfin j'aimerais savoir à titre d'information, quelle est votre profession actuelle. Merci de votre réponse.
Posted by: fabrice | April 10, 2007 at 02:40 PM
La Suisse, elle te dit Meuh !
Montebourg est tellement empli de mauvaise foi et suant de la fausse haine des petits apparatchiks qui se prennent pour Danton que sa plume, dans une tribune récemment publiée par Libération , passe d'âneries en mensonges dans une totale confusion qui s’achève en un délire à mi-chemin entre les références à l’Inquisition et à la Guillotine.
Ce démagogue sans vergogne aurait pu saisir l'occasion de cette actualité people pour lancer des propositions intéressantes sur l'harmonisation fiscale en Europe. Sujet intéressant et d'actualité puisque Chirac veut faire passer l'impôt sur les sociétés à 20%, puisque la France demande depuis quelques temps une dérogation sur les règles d'harmonisation de TVA. Il aurait pu aussi explorer les questions d'harmonisation fiscale à l'intérieur de notre propre pays qui conduit des régions de France à ne connaître ni l'impôt sur le revenu, ni l'ISF, ni les droits de succession et d'autres à avoir des taux de TVA réduit moitié moindre que la moyenne nationale. Mais non, pas de débats, pas de projets, pas de refléxion. A la place il laisse exulter le reflexe simpliste de "la faute aux étrangers", triste tropisme...
Commentaire d’extraits de texte :
Posted by: Alexandre | January 05, 2007 at 12:28 PM