Partout ou j'ouvre un journal (Angleterre, France, Espagne...) il est question d'impôts (toujours en plus), de nouvelles taxes ou de nouvelles conditions changeant du jour ou lendemain les règles du jeu sur lesquelles ce sont basés des épargnants ou des investisseurs pour placer leur argent a moyen-long terme. Partout il est question de hold-up sur des comptes en banque, d'atteinte au droit de propriété et d'évasion fiscale. Pour le fonctionnaire ou le simple employé, cela ne parait pas si compliqué, mais pour l'entrepreneur, le travailleur indépendant, l'artisan... la fiscalité est un casse tête dans son propre pays (pompon pour la France) et un enfer des qu'il a une activité ou une existence "internationale" dépendant de conventions fiscales entre pays.
Toute cette énergie, tout ce temps et tout cet argent perdu, ces drames et ces tensions pourraient pourtant être évités ! Il suffirait d'établir une "flat tax" unique de 15 ou 20% maximum, sur les salaires, les bénéfices et les plus-values, avec des périmètres d'Etat s'adaptant aux ressources.
Ce ne serait pas la misère sociale tant décriée par les partisans de la dépense étatique, loin de là !
Cette révolution fiscale aurait tant d'effets vertueux que les nouvelles ressources compenseraient en grande partie les "pertes" fiscales dues a la diminution des assiettes et à l'élimination des mille-feuilles législatifs saupoudrant les ponctions fiscales dans tous les recoin de l'activité économique et privée.
Il ne fait aucun doute que si l'on cumule le bond de productivité qui en découlerait, l'augmentation des volumes de chiffre d'affaire, et l'énorme réservoir de création d'emploi qui s'en trouverait libéré, les volumes de nouvelles rentrées fiscales seraient considérables, et peut être supérieurs aux volumes actuels.
Si on ajoute les économies réalisées sur les indemnisations sociales compte tenu de la réduction de chômage, il est tout à fait raisonnable de penser que la cure de minceur du mammouth étatique, de toute façon nécessaire, n'aurait pas besoin d'être si drastique que ne le redoutent certains.
La nouvelle visibilité proposée aux agents économiques serait une véritable bouffée d'air pour l'investissement , et le pays sortirait enfin du cercle vicieux dans lequel il se trouve.
Ouvrons les yeux, la plupart des soit-disant paradis fiscaux sont simplement des Etats qui taxent raisonnablement les entreprises et les individus. Ils ne sont des "paradis" que comparés aux "enfers" fiscaux que sont aujourd'hui la plupart des pays développés.
Les Leviathans actuels se sont formés sous l'effet conjugué de deux forces :
- la nécessité des politiques et des technocrates de créer des empilements de lois
renforçant leurs ressources et consolidant les emplois de leur caste pour gérer ces usines a gaz.
- la tyrannie de la majorité sur la minorité, que de Tocqueville avait annoncée : en l'espèce la jalousie envers "ceux qui ont plus" qui entraine l'alliance du désir égalisateur des masses et des calculs électoraux des politiques a travers toujours plus de redistribution.
Jusqu'à quels extrêmes devront nous aller, particulièrement en France, pour que le bon sens et l'évidence l'emportent ?
Comments
You can follow this conversation by subscribing to the comment feed for this post.