Une version plus courte de cet article a été publiée sur Contrepoints :
https://www.contrepoints.org/2020/10/22/382692-non-ceci-nest-pas-une-crise-du-capitalisme
Septembre 2019 : une crise éclate sur le marché REPO (Sale and Repurchase Agreements) des liquidités interbancaires aux US. Les banques ne se prêtent plus entre elles. En deux jours les taux des opérations bondissent de 2 à 7 %, puis à près de 10 %. Panique ! La FED est obligée d’intervenir d’abord a coups de dizaines de milliards de dollars, puis 100 milliards par jour, et en mars 2020 la FED annonçait 1.5 trillions sur 3 mois (!!!) d’operations, distinctes du Quantitative Easing ou autres plans de relance. D’après Martin Armstrong, un des meilleurs connaisseurs des marchés, les similarités avec la crise de liquidité de 1998 et celle de 2007-2009 sont effrayantes.
Toutes les explications ont été données (c’est la faute aux Hedge Funds, c’est la faute à l’émission d’obligations publiques pour financer la dette américaine, c’est la faute aux retraits de liquidités des entreprises américaines pour répondre aux échéances fiscales, c’est la faute aux grandes banques refusant de prêter a cause de Basel III …. ) sauf la bonne qui ne sera jamais exposée : la crise de vient pas des Etats-unis mais d’Europe. Les banques US ne veulent plus prêter au jour le jour à certaines banques européennes qui ont besoin de dollars. La Deutsche Bank et peut être d’autres banques européennes sont en cause. Les banquiers US sentent le poisson pourri (tout en manquant de visibilité) et préfèrent parquer leur argent à la FED. La cause ? La folie des taux d’intérêts négatifs de la Banque Centrale Européenne qui laminent l’Europe et son secteur bancaire.
Le timing de la crise du Covid est hautement suspect en ce qu’il arrive à point pour justifier les mesures exceptionnelles de sauvetage adoptées. Le Covid endosse la responsabilité d’une situation désastreuse qui est en réalité l’aboutissement de décennies de politique économique et monétaire basée sur les principes keynésiens.
Si nous ajoutons a cela le fait que des élites politiques européennes et américaines ont vendu entre décembre 2019 et mi-janvier 2020 toutes leurs actions ET obligations, alors que les nouvelles de Chine n’étaient pas encore tombées, il est permis de se poser des questions. Le fait de vendre aussi ses obligations et de tout mettre en cash montre que les acteurs en question avaient vent de l’arrivée d’un événement tout a fait exceptionnel, bien avant que les informations disponibles permettent de détecter quoi que ce soit de la sorte. Bien entendu rien n’a transpiré dans la presse Européenne aux ordres, mais aux Etats-Unis le cas de 4 sénateurs (le sommet de l’iceberg) a été exposé.
Troisième élément suspect : le Frankestein de l'Euro était en train de se fissurer et la seule solution pour tenter de le sauver, tout en transférant la souveraineté des pays membres a Bruxelles, était la creation d'une dette consolidée. Merkel avait juré que cela n'arriverait pas de son vivant. Le Covid a permis de faire céder l'Allemagne avec la création des Eurobonds (également appelés Corona-bonds) qui permettront de fédéraliser l'Europe sans l'accord des peuples. Un coup d'Etat Européen.
Quatrième élément : le déroulement immédiat, comme programmé, jour après jour, semaine après semaine à partir de mars 2020 des propositions et actions : disparition de toute limite et décence en matière d’endettement et de creation monétaire, helicopter money, revenu basique universel, disparition du cash, cryptomonnaies controlées par les banques centrales, augmentation des impôts, retour de l’ISF, mutualisation de la dette européenne, gouvernance mondiale, puces électroniques certifiant la vaccination, passeport Covid et j’en passe…
Un agenda de propositions et actions piloté par ceux qui contrôlent la narration officielle et sont à l’origine des confinement et de la paralysie de l’économie : toute la presse à quelques exceptions près, gouvernements (surtout de gauche, et Etats Démocrates US), OMS, Imperial College, NIH/Fauci, Bill Gates, Twitter, Facebook, Youtube, Le Monde, NYT, Wapo…)
Parmi les textes et déclarations qui ont fusé dès le début de la “pandémie”, voici une courte sélection :
- la déclaration de Gordon Brown, fin mars 2020, demandant aux leaders mondiaux de créer un gouvernement mondial pour faire face à la crise sanitaire et économique
- l’article fleuve au titre prétentieux de DSK paru en Avril 2020, à la fois feuille de route et modèle d’enfumage version langage globaliste. Noyé dans un langage au ton très raisonnable et bien intentionné, on y trouve les idées fixes des technocrates globalistes “…opportunités d’investissement créées par l’effondrement d’une partie de l’appareil de production” (comprendre profiter de l’anéantissement volontaire de pans entiers de l’économie pour piloter la réorientation vers les industries vertes), relance de la demande (comprendre plus de dettes), la mutualisation budgétaire entre les États européens (comprendre sauver le monstre technocratique Euro et achever de détruire les souverainetés nationales), emploi à tous crins comme Macron du mot "souveraineté" pour pouvoir mieux sacrifier les souverainetés nationales (associées au fascisme) et renforcer le pouvoir transnational, "égoïsmes nationaux" et "populismes nationaux" opposés à coopération internationale... bref, beaucoup de bla bla et un art consommé d'enfumer le peuple en lui enlevant tout en lui faisant croire qu'on lui donne.
- Le chef du gouvernement socialiste Espagnol Pedro Sanchez, dans un discours du 22 avril, appelant a de nouvelles formes de production et de consommation compatibles avec la réponse à l’urgence climatique, un changement accéléré vers la digitalisation et l’automation, et le changement vers une forme de gouvernement mondial.
Le mantra, récité en chœur par toutes les composantes de la gauche, est que nous assistons à une crise du capitalisme, qu’il convient de reformer, voire de remplacer. Partout des associations étranges sont faites entre le Covid et le réchauffement climatique, comme dans la video du World Economic Forum. Le plan est enrobé dans une charabia anti-capitaliste, préconisant une version “plus humaine” de la globalisation. Les transferts de pouvoirs hors du cadre démocratique y sont cachés derrière des formules bénignes comme celle de “gouvernance globale”.
Le World Economic Forum de Klaus Schwab, figure de proue du vaisseau globaliste, délivre un préchi-précha qui partage avec tous les systèmes totalitaires de l’histoire l’obsession de la table rase, du changement radical, de la transformation pilotée par le haut : “Pour obtenir un meilleur résultat, le monde doit agir de concert et rapidement pour réorganiser tous les aspects de nos sociétés et de nos économies, de l’éducation aux contrats sociaux et aux conditions de travail. Tous les pays, des États-Unis à la Chine, doivent participer et toutes les industries, du pétrole et du gaz à la technologie, doivent être transformées. En bref, nous avons besoin d’une “Grande Remise à Zéro” du capitalisme… Le niveau de coopération et d’ambition que cela implique est sans précédent. Mais il ne s’agit pas d’un rêve irréalisable. En fait, l’un des aspects positifs de la pandémie est qu’elle a montré à quelle vitesse nous pouvons apporter des changements radicaux à nos modes de vie. Presque instantanément, la crise a contraint les entreprises et les particuliers à abandonner des pratiques longtemps considérées comme essentielles, depuis les voyages aériens fréquents jusqu’au travail au bureau…. Il est clair que la volonté de construire une société meilleure existe. Nous devons l’utiliser pour obtenir la Grande Remise à Zéro dont nous avons tant besoin. Pour ce faire, il faudra des gouvernements plus forts et plus efficaces, même si cela n’implique pas une poussée idéologique en faveur de gouvernements plus importants. Et cela exigera l’engagement du secteur privé à chaque étape”. (“The World Economic Forum’s Covid Action Platform”, WEF)
Le peuple de gauche dans sa grande majorité est convaincu du fondement moral et rationnel de ce souhait de changement. Faut-il s’en étonner compte tenu du niveau de désinformation sur le sujet aussi bien dans les universités, les médias et les livres les plus acclamés par cet univers en forme de chambre d’échos ? La gauche ne se rend pas compte que son ignorance économique et sa crédulité sont utilisés par les globalistes, qui après avoir tué le marché libre et le capitalisme, tuent ce qui reste de démocratie (dêmos kratos : pouvoir du peuple en Grec).
Car le capitalisme n’est responsable ni de la crise actuelle, ni des inégalités qui sont apparues depuis 20 ans. Ce sont au contraire les icônes de la gauche (Krugman, Stiglitz, Piketty, Bernanke, Yellen, Powell, Lagarde…) qui sont les artisans de l’état déplorable des choses en 2020. Depuis des décennies c'est le keynésianisme, allié de la social-democratie, qui est pratiqué par les grands timoniers de l’économie mondiale, et non le capitalisme. Les banquiers centraux sont les grands prêtres et Paul Krugman, couronné du prix Nobel, est leur prophète.
Beaucoup de gens opinant que le “système” doit être changé commettent l’erreur majeure suivante : ils pensent que le système, c’est le capitalisme. Mais le capitalisme n’est qu’un système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché. Accuser le capitalisme, c’est comme accuser un bateau de pencher sur la droite alors que tout le poids a été mis sur tribord.
Si “système” il y a, il est bien évidemment dans ce qui constitue le socle de l’enseignement et de la matrice à penser des économistes : le keynésianisme. Paul Krugman (pur keynésien) n’est il pas le pape de la pensée économique, bénéficiant d’une colonne a vie dans le New York Times et diffusant son “savoir” des deux côtés de l’atlantique (London School Of Economics, City University of NY et Princeton University) ? Chantre de l’Etat Providence, Krugman est le deuxième économiste le plus cité en cours économiques d’après l’Open Syllabus. Thomas Piketty (pur marxiste) n’est-il pas la star des plateaux TV et des librairies, auteur du best seller économique de notre temps, et contributeur/conseiller du World Economic Forum ? Les banques centrales, toutes dirigées par de purs produits de l’école keynésienne, ne sont elles pas les oracles et les grands capitaines économiques de notre époque, les marchés étant suspendus à la moindre de leurs déclarations ? Nous conseillons au lecteur une expérience : observer les mouvements de marchés (chandelles unité minute) sur le Dow Jones, l’or, le dollar, lorsque le Président de la FED ou de la BCE s’exprime. Une impressionnante expérience visuelle du pouvoir des mots et des banques centrales sur les marchés.
Je fais souvent par curiosité l’expérience d’explorer les rayons économie des librairies de France d’Afrique, d’Amérique Latine, et au delà des titres, de feuilleter le contenu des ouvrages. Tout l’enseignement est basé sur les théories de Marx et Keynes ! Seules les énormes librairies au référencement très riche proposent quelquefois des ouvrages exposant les points de vues différents comme ceux de l’école autrichienne.
Depuis le début de la crise du Covid, les “solutions” proposées (et en partie déjà adoptées) sont les étapes finales du fantasme keynésien : cryptomonnaies avec date de péremption, revenu universel, dette européenne consolidée….
Le 14 octobre, dans un article intitulé “Fiscal Policy for an Unprecedented Crisis” le FMI détaille la feuille de route : augmenter les impôts pour les plus aisés, remettre a plus tard le remboursement des dettes, transferts vers les plus pauvres et protection de l’investissement public, renforcement des protections sociales, abandon du modèle de croissance passé, accélération de la transition vers une économie digitale, sans carbone et inclusive, augmentation des dépenses publiques et transition vers une économie verte afin de réduite le réchauffement climatique. C’est mignon tout plein avec tous les mots qui touchent, version altruiste tendance Gaia. Il y a tous les mots des programmes de gauche depuis Mathusalem, le réchauffisme en plus.
Sauf que : le modèle de croissance passé, c’est déjà celui de la croissance alimentée par la dette, des taxes en hausse constante, des redistributions massives via des impôts hautement progressifs, des régulations à tous les étages paralysant les entrepreneurs, et d’une digitalisation tellement rapide de l’économie que les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) sont devenus des mastodontes économiques en situation de monopole, souvent au détriment de très nombreuses entreprises de l’”ancienne économie”, de taille plus modeste, mais principales sources d’emploi. Cette feuille de route est typique de l’arnaque du Great Reset : faire plus de ce qui nous a amené dans le mur en nous le vendant sous l’étiquette “nouveau”. Et rappelons cette evidence que la gauche n’arrive décidément pas à admettre : toujours plus de dettes, c’est toujours plus d’impôts, pour les riches peut être mais aussi pour les classes moyennes, et a terme moins de prestations pour les plus démunis. Plus de dette conduit TOUJOURS a une plus grande pauvreté et un plus grand esclavage des populations.
Le 15 octobre, lendemain de l’article cité plus haut, une video bien produite de Kristalina Georgieva, la directrice du FMI, est publiée. Un chef d’oeuvre de langage globaliste, alliant belles intentions, la panoplie complète des mots inclusifs, et langage technocratique voilant la réalité des choses désagréables. Intitulé “Un nouveau moment Bretton Woods” le texte implore les pays de faire en sorte que les vaccins soient largement distribués, parle de fraternité (et sistérité bien sûr) de l’humanité, de solidarité, protection des plus vulnérables, loue l’action des banques centrales et les sommes gigantesques déversées sur les marchés, insiste sur les inégalités et le changement climatique, déclare que plutôt que de reconstruire le monde ancien il faut construire un monde plus durable et inclusif.
Elle souligne le besoin de grosses institutions macro-économiques (comprendre organismes internationaux dirigés par des gens non élus par les peuples), de cadres solides pour les politiques financières, fiscales et monétaires (comprendre une uniformité des politiques monétaires et fiscales pilotées par le haut de la pyramide globaliste), une restructuration des dettes des pays les plus pauvres (assurance de mettre de son côté les populations des pays concernés) et d’améliorer l’architecture de résolution des dettes souveraines en incluant la participation du secteur privé (comprendre plus de taxes, de prélèvements arbitraires et abandon de créances par les particuliers ou entreprises). Et bien sûr le chapitre sur le changement climatique, avec le bla-bla que tout le monde connait. Nous apprenons que le FMI a dépensé 100 milliards de $ depuis le début de la crise, mais youpee !, ils peuvent encore dépenser 10 fois plus !! Rappelons que les fonds du FMI ne proviennent pas d’une source magique, mais des contributions des Etats membres (comprendre impôts des citoyens) et de ses capacités d’emprunts sur les marchés (comprendre dette). Mme Goergieva n’oublie pas de réclamer dans un langage typiquement technocratique (rendant la vraie information non detectable au commun des mortels)… plus d’argent pour le FMI.
De manière très symbolique, John Maynard Keynes à Bretton Woods apparait en ouverture et fermeture de la video, comme un cadeau pour cet article dont la rédaction a démarré il y a des mois.
En juillet 2020 le Congres Démocrate (House Rules Committee) a inséré au dernier moment un nouveau projet dans le plan budgétaire, autorisant le FMI à dépenser 3 trillions (!!!) de dollars sous la forme de DTS et financements divers aux pays affectés par le Covid. Une minute de parole a été accordée au Républicain Bill Huizenga s’opposant au projet.
La video du FMI succède a un discours de Kristalina Georgieva intitulé... The Great Reset au World Economic Forum le 3 juin 2020.
Dès 2014, Christine Lagarde avait annoncé ce "reset" (en prononçant 10 fois le mot "reset" au moins 10 fois en 2:30mn) en 2014 dans une interview pour Bloomberg. Les élites sont fétichistes et le chiffre 7 à une importance particulière dans bien des religions et traditions occultes. Lagarde s'est livrée la même année à un long exposé lors d'une intervention au National Press Club. Multipliant les références aux chiffre 7, elle y qualifia l'année 2014 d'année magique, prédisant 7 années de prospérité après 7 années miserables (début de la grande crise en 2007). Mais il convient surtout de noter que les grandes lignes du Great Reset annoncé en choeur par Lagarde, Georgieva et Schwab seront dévoilées en... 2021, 7 ans après l'exposé de Lagarde sur le chiffre 7. Il y a la comme un parfum de planification, renforçant les soupçons sur le timing approprié de la crise du Covid, mais toute conclusion n'engage que le lecteur...
Le fascisme via le keynesiano-marxisme
En vérité les “élites” (comprenons ici une partie des ultra-riches, la haute finance et tous les hommes de pouvoir appartenant aux techno-structures globalistes) visent un pouvoir totalitaire et une société complètement inégalitaire en tuant le capitalisme tout en lui faisant porter le chapeau. Et le marxisme, franc ou déguisé (keynésianisme) est leur cheval de Troie.
Il convient sans doute ici d’expliquer en quelques lignes pour le lecteur profane en quoi consiste le Keynésianisme : passons sur les multiples erreurs de la théorie Keynésienne, pour ne considérer que cet élément clé : Keynes suggérait de lisser les cycles économiques par une politique d’investissement public, avec des programmes de grands travaux. Le financement de tels projets devant se faire grâce à la création monétaire du système bancaire à travers les déficits budgétaires de l’Etat. Mais il insistait sur le côté exceptionnel et non récurrent de ces programmes d’investissement qui ne devaient en aucun cas financer des dépenses courantes de fonctionnement ; en période de crise l’Etat peut s’endetter en investissant… mais en période de croissance il doit rembourser sa dette.
Bien entendu les dirigeants politiques ont adoré la partie “on dépense et on remet le remboursement de la dette à plus tard”. Comme par hasard les économistes les plus en vue depuis des décennies sont ceux qui supportent la partie “on dépense” et méprisent la partie “on rembourse quand ça va mieux” (Krugman, Stiglitz,…). Mais aussi le côté grands travaux a été souvent supplanté, surtout dernièrement, par des politiques exclusivement basées sur la stimulation de la dépense, obsession des néo-keynésiens, en faisant souvent l’impasse sur la création de valeur assortie à des grands travaux légitimes. Or comme tout le monde sait, la dette n’est qu’un impôt différé. Et les systèmes d’imposition étant très largement re-distributifs, les politiques keynésiennes sont en fait une forme de marxisme, juste plus pernicieuse que le communisme.
Les politiques achètent des voix avec des dépenses qui seront payées à un moment indéterminé du futur, sous forme de taxes sur les “plus riches”, ou la classe moyenne, ou nos enfants ou petits enfants. Si l’on se réfère au principe fondamental que toute taxation doit être assortie d’une représentation, (cf “Philosophie de l’impôt” de Philippe Nemo), le procédé est totalement immoral. De la même manière, les plans de relance de la Commission Européenne, décidés par des fonctionnaires européens non élus, et qui devront être remboursés par les contribuables européens, n’ont AUCUNE justification et sont absolument contraires aux principes démocratiques. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un coup d’Etat keynésien : la CE se finance sur le dos des enfants des citoyens européens, afin de pouvoir influencer l’agenda des pays cigales (la manne étant assortie de conditions comme d’appliquer des politiques conformes au Green Deal). Selon les termes du journal Le Monde : “En clair, un pan du budget européen ne dépendrait plus des Etats et la Commission lèverait elle-même des impôts.”
L'alliance de l'oligarchie et de la gauche
Le peuple est floué par la conviction que les entreprises multinationales, les milliardaires et les banques ne peuvent être que capitalistes. En vérité beaucoup n'ont pris au capitalisme que ce qui les sert, comme l'ont fait les caciques du PCC chinois. Si le lecteur veut se poser les bonnes questions, qu’il se demande pourquoi l’homme le plus riche de la planète, Jeff Bezos, rachète le Washington Post, une des principales voix de la gauche américaine ? Pourquoi Thomas Piketty, le Karl Marx du 21ème siècle, est le conseiller économique du World Economic Forum, le grand rassemblement annuel des “élites” et des milliardaires de ce monde à Davos ? Pourquoi, en France, Mathieu Pigasse, énarque et dirigeant de la banque Lazard, a multiplié les acquisitions dans les médias de gauche, depuis la vente de Libération à Édouard de Rothschild, l’acquisition des Inrockuptibles, torchon musical de la gauche bobo-branchouille, de Radio Nova elle aussi très marquée à gauche, et bien sûr du journal Le Monde en association avec Pierre Bergé et Xavier Niel ? Rappelons aussi que Pigasse a apporté son soutien au projet de François Hollande de taxation des revenus supérieurs à 1 million d'euros à 75 %.
Pourquoi aux US, Goldman Sachs, JP Morgan…. ont donné infiniment plus à Clinton qu’à Trump lors de la campagne 2016. Pourquoi le secteur financier donne 5 fois plus à Biden qu’a Trump cette année ? Les exemples abondent, et il faudrait être bien naïf pour penser que le secteur financier fait cela par altruisme.
Néolibéralisme et capitalisme
L’histoire est écrite par les vainqueurs, et de la même manière l’utilisation et le sens des mots économiques sont imposés par les prêtres de l’idéologie dominante, les keynésiens.
L’épouvantail du néolibéralisme est en fait ce qui est universellement reconnu comme le capitalisme de connivence ou de copinage (crony capitalism en anglais). Dans cette formule il y à certes le mot capitalisme, mais en réalité le mot qui importe est connivence. Car sans Etat, sans corruption et sans monopoles ou tricheries sanctionnés par les Etats il ne pourrait y avoir connivence. Les hommes étant ce qu’ils sont, la recherche des privilèges, des rentes et des monopoles sont inévitables de la part de certains d’entre eux. Et la richesse ouvre bien des portes. Cette réalité est incontournable depuis l’aube de l’Histoire, et sous TOUS les régimes. La seule différence étant que sous les régimes communistes la nomenklatura, le Politburo, ou les membres du PCC n’ont même pas a contourner “the Rule of Law” ou se gêner aux entournures.
“Tout comme le Communisme était un Dieu déchu, le capitalisme financier est aussi un Dieu déchu, une version extreme du capitalisme de connivence qui n’est rien d’autre qu’un mécanisme de concentration des richesses et du pouvoir au détriment de tous ceux peinent dans l’économie du monde réel.” Charles Hugh Smith
Le libéralisme, philosophie politique basée sur le Droit, s’oppose a tout monopole, a toute collusion de l’Etat avec de grandes entreprises, a tout favoritisme au détriment de la liberté d’entreprendre et des chances équitables de chacun. C’est justement parce que les principes du libéralisme n’ont pas été observés ou ont été contournés que le capitalisme de connivence a pu s’installer et corrompre nos systèmes jusqu’à la moelle.
Nous devons reprendre ici ce remarquable texte de Christian Laurut “Un autre aspect de la question à prendre en compte est celle de l’interaction de l’État avec le capitalisme, ou, plus précisément, du rôle joué par l’État moderne dans le développement du capitalisme. En étudiant ce problème de plus près, et en se démarquant aussi bien des idées politiquement correctes que des raccourcis populaires, il apparaît que l’État moderne, cible justifiée des libéraux convaincus, se révèle, à l’analyse, le plus fidèle allié du grand capital, voire son garant juridique et financier. Il est en effet manifeste que la grande entreprise est largement favorisée par le pouvoir étatique, au détriment de la petite entreprise, et encore plus à celui de la très petite entreprise (celle du travailleur indépendant) qui cumule ainsi le double handicap de la vindicte populaire (image du sale petit patron capitaliste) et du mépris étatique. Une analyse détaillée du sujet fait même apparaître que l’État français détient des participations majoritaires dans les plus grandes entreprises dites « capitalistes » du territoire.
Un autre argument d’importance réside dans le fait que cette nouvelle notion de « capitalisme d’État » ne s’oppose pas, contrairement aux apparences, au socialisme radical et endémique qui imprègne notre société, car c’est bien dans les cohortes salariées, en bon ordre de marche, des grandes entreprises que les partis de gauche recrutent leurs supporters, plus que dans les éléments dispersés et atomisés du « small business ». En l’absence de grandes entreprises capitalistiques (dont le capital lui-même, ne l’oublions pas est souvent contrôlé par l’État), les tenants de la société étatisée et du réglementarisme tous azimuts se retrouveraient privés de leur base populaire et de leur fonds de commerce électoral, et opposés à une masse généralisée de petits entrepreneurs plus convaincus de libéralisme économique et d’entreprise individuelle que d’interventionnisme étatique et de gestion collective. En toute objectivité, l’existence du grand capital est donc nécessaire au développement des idées socialisantes, comme l’arrosage est nécessaire à la croissance des plantes et il participe à l’étiolement de la libre entreprise puisque les mastodontes économiques ainsi créés étouffent toute concurrence naissante. Constitués la plupart du temps en monopoles économiques avec l’agrément de l’État, ils se révèlent les plus féroces ennemis de la petite et moyenne entreprise, qui représentent pourtant l’expression la plus naturelle et évidente du libéralisme économique.”
Citons aussi Corentin de Salle : “Même s’ils en méconnaissent la cause, les antilibéraux n’ont néanmoins pas tort de dénoncer, dans les démocraties occidentales, la pression exercée par les milieux économiques et financiers sur le monde politique pour faire passer des législations qui les avantagent. Adam Smith dénonçait déjà ce fait. Ce phénomène, appelé "capitalisme de connivence", est nocif au fonctionnement du marché et a toujours été combattu par les libéraux. C’est le fruit maudit non du libéralisme mais de l’interventionnisme des politiques sociales-démocrates : la corruption est fille de la réglementation. Les politiques sociales-démocrates consacrant l’extension illimitée des pouvoirs de l’Etat ont coïncidé avec la montée en puissance de ce capitalisme de connivence. Rien qu’aux Etats-Unis, ce sont 4 000 milliards de dollars qui sont distribués chaque année aux entreprises. Tout le monde veut sa part de butin. Loin de pousser à la dérégulation, l’establishment industriel favorise l’essor de nouvelles réglementations car, même s’il en pâtit, il sait que ses concurrents, moins bien établis que lui, en souffriront davantage.”
Enfin il est vraiment essentiel de lire ce texte de Pascal Salin pour achever de bien se remettre les idées en place sur le sujet.
Comment le keynésianisme sert les globalistes
Le Keynésianisme sert depuis longtemps les globalistes de multiples manières :
- face au marxisme franc ou latent des diverses gauches, le keynésianisme a fait figure de compromis raisonnable : une manière de “tempérer” le capitalisme car acceptant une certaine économie de marché tout en prétendant éliminer les cycles économiques et les récessions qui en découlent
- à travers la dette, la creation monétaire, la manipulation des taux d’intérêt et des taux de change, la culte de la dépense et de la consommation alimentées par la dette, le keynesianisme a vicié le capitalisme tout en lui faisant porter le chapeau.
- il a donné un pouvoir démesuré aux banquiers centraux, globalistes en chef, apprentis sorciers d’une économie administrée. Ceux-ci ont détruit tous les instruments de mesure du capitalisme (en particulier les taux d’intérêts et taux de change) (cf Charles gave). Ils ont permis aux Etats de retarder “ad eternam” les réformes indispensables, et ont assuré l’impunité aux banquiers, principaux architectes de la “financiarisation” du capitalisme et de la spéculation via les produits dérivés. Tout cela en prétextant rechercher une inflation qu’ils ont été incapables de créer car l’effet pervers du Keynesianisme est la déflation. Les banques se sont retrouvées avec des liquidités immenses qui au lieu d’aller dans l’économie réelle, alimentaient la speculation et les bulles financières.
- il a permis ainsi un creusement des inégalités, les classes moyennes étant victimes des bas salaires engendrés par le chômage massif et les exigences de rentabilité court terme (financiarisation du capitalisme), alors que les détenteurs de capitaux ont bénéficié de l’inflation des valeurs de leurs assets grâce aux bulles boursières alimentées par les banques centrales et le refuge des capitaux vers les derniers bastions de la propriété privée. Mais nous avons vu lors du crash de mars 2020 que cette richesse alimentée par l’inflation des assets est aussi éphémère que la confiance des marchés.
Citons ici longuement Bruno Bertez car il importe de bien comprendre la chimie du mécanisme :
“La fonction des taux bas est d’empêcher la révulsion du système financier gavé, asphyxié par la dette. Les taux bas et les achats maintenant de plus en plus pressants de titres de mauvaise qualité, n’ont qu’une fonction: essayer de stabiliser la pyramide, essayer de protéger l’édifice de la débandade.(…) Il est évident pour toute personne de bon sens, simplement une personne qui sait raisonner, que les politiques monétaires mises en oeuvre ne sont pas stimulantes, elles ne sont pas ce qu’elle prétendent être. Ce sont des constructions parallèles, constructions fausses dont l’objectif est de faire paraitre nécessaire quelque chose qui est arbitraire et partisan. Ici la nouvelle construction parallèle des élites monopoleuses vise à faire accepter la nouvelle dérive des politiques monétaires; la dérive de la confusion entre le monétaire , soi disant technique et le fiscal qui lui est du ressort de la volonté populaire donc du ressort du politique. Depuis 2008 les politiques monétaire sont fiscales; elles suppriment la rémunération de la fonction sociale que constitue l’épargne, donc elles privent de revenus la catégorie de la population qui simplement accomplit une chose historiquement nécessaire; épargner. La suppression de ce que l’on appelle les rémunérations sans risque ne sont rien d ‘autre que la suppression de la récompense de la fonction d’abstinence. Cette suppression c’est donc un impôt sur l’abstinence, fonction pourtant essentielle. C’est un impôt sur les fourmis redistribué aux cigales c’est dire aux ultra riches qui s’enrichissent encore plus par le levier de l’endettement. C’est un impôt sur l’épicier qui a peu de retraite et qui économise pour y faire face, le produit de cet impôt allant bonifier la fortune de Bernard Arnault qui s ‘endette gratuitement pour faire de l’ingénierie financière tordue et acrobatique en rachetant Tiffany pour 16 milliards. C’est un impôt sur les classes moyennes, sur le coeur de la démocratie. Cet impôt n’a été voté par personne, il est subreptice. et maintenant ils s’enhardissent: après avoir fait du fiscal opaque, louche en cachette, ils font du fiscal au grand jour, visible. Ils s’enhardissent dans le cynisme et le bras d’honneur aux peuples,
Tout a été fait pour en arriver là, car contrairement aux affirmations des monopoleurs, nous sommes sortis du domaine de la liquidité et de la transmission monétaire, nous sommes dans une authentique crise de solvabilité et c’est pour cela qu’il faut changer de braquet. Si les politiques menées depuis 2008 étaient stimulantes on n’aurait pas eu besoin de les prolonger pendant 11 ans et ensuite de les doubler encore. Ce sont des politiques qui sont purement et simplement des politiques de soutien de la fortune des ultra riches, de survie du monde financier; leur objectif n’est que le maintien de l’ordre social inique, spoliateur et profiteur de la finance.”
Ou ici Charles Gave (après 4:00) qui explique brillamment que les taux négatifs sont un impôt non voté par le peuple alors que la démocratie suppose que les impôts sont votés par les élus.
Citons enfin Martin Armstrong : “La crise cachée est que l’Europe a tué son marché obligataire. La BCE ne peut pas permettre a son bilan de réduire au fur et a mesure de la maturité de la dette, car il n’y a plus de marché pour la dette. Elle est piégée. Cette destruction orchestrée du Covid leur fournit un prétexte pour créer une dette consolidée européenne pour la première fois. (…) Leur politique de taux négatifs a échoué. Les gens épargnent en Europe et cela crée de la déflation. AUCUNE SOMME d’argent ne peut contrer la déflation quand les gens n’ont aucune confiance dans le futur. Ils imposent cette “nouvelle norme” de confinements et détruisent les emplois, et ensuite pensent vendre encore plus de dette a des taux négatifs, et ils espèrent vraiment que cela va stimuler l’économie qu’ils se sont acharné a détruire ? L’augmentation de la masse monétaire des banques centrales n’atteint même pas 20% du montant de la contraction économique mondiale.”
D’après ses estimations, le capital constitué par l’immobilier, les actions et les obligations était d’environ 420 trillions de dollars fin 2019. Même une baisse des actifs de seulement 10% représente 42 trillions de dollars de pertes. Autrement dit les banques sont impuissantes à faire face a la situation ave leur boite a outil.
Le rôle majeur de la gauche dans la financiarisation du capitalisme
La financiarisation du capitalisme a pris son essor pendant les années Mitterand.
Rawi Abdelal expose dans son ouvrage “Capital Rules - The Construction Of Global Finance” ce qu’il appelle le paradoxe de la globalisation. Ce paradoxe étant que ce sont les français, traditionnellement hostiles à la liberté de mouvement des capitaux (ne craignons pas d’ajouter à la liberté tout court), qui ont joué les rôles dominants en faveur de la libéralisation des capitaux au sein de l’EU, l’OCDE et du FMI. Les années Mitterand se sont ainsi traduites par une montée en puissance du système bancaire français et européen et de la financiarisation de l’économie.
Comme le résume slate.fr “Non seulement Mitterand et ses hommes, sous le prétexte de la cause Européenne, ont été a l’origine de réformes particulièrement favorables aux banques, mais ses soldats, tout particulièrement Pascal Lamy, Henri Chavranski (président des mouvements de capitaux à l’OCDE de 1982 à 1994), Michel Camdessus (nommé par Mitterand gouverneur de la Banque de France, et président du FMI de 1987 à 2000) et Jacques Delors furent parmi les plus ardents ouvriers du Code le Liberalisation des Mouvements de Capitaux de l’OCDE, travaillant entre autres a convaincre la Grèce et l’Italie.” (slate.fr)
Aux US, c’est un gouvernement Démocrate, en l’occurrence celui de Bill Clinton, qui a abolit en 1999 le Glass Steagall Act, pourtant adopté en 1933 par Roosevelt pour tirer les enseignements de la crise de 1929, en séparant obligatoirement les activités des banques de dépôts et celles des banques d’affaire. Cette loi visant à limiter la spéculation financière des banques fit l’objet d’un lobbying intense a coups de milliards de la part du secteur bancaire, jusqu’à son annulation par le clan Clinton. Larry Summers et Rick Rubin, ex- Goldman Sachs, inaugurèrent la nouvelle ère. Cette abolition du Glass Steagall Act est à l’origine de la grande crise financière de 2008. Martin Armstrong apporte les éclaircissements suivants : “Les Démocrates permirent a la banque d’investissement et au trading pour compte propre de s’étendre dans tout le système financier, convertissant la banque relationnelle en banque transactionnelle (Relationship banking into Transactional Banking). Les petites entreprises se retrouvèrent privées de l’accès aux financement avec un taux de refus approchant les 80%. Durant la campagne présidentielle de 2016, il fut révélé que Hillary Clinton dit aux banquiers que les promesses qu’elle avait faites au public n’avaient aucune importance car elle était du côté des banquiers. Les donations des banques allèrent d’ailleurs vers Clinton et non Trump.” ‘Martin Armstrong - Manipulating the World Economy p.269-270
Rappelons aussi que les banques ont obtenu des Clinton l’interdiction de mise en faillite des prêts étudiants, le résultat étant une génération entière de diplômés si endettés qu’ils ne peuvent même pas acheter une maison. Goldman Sachs a financé seulement Hillary Clinton en 2016 (contrairement aux habitudes de jouer sur les deux tableaux) et les banques de NY ont demandé à leurs employés de ne pas faire de donations a Trump.
Elles sont les principaux acteurs de tous les excès attribués au “capitalisme financier” ou “néolibéralisme” (produits dérivés, subprimes, spéculation, manipulations Libor, marchés métaux précieux, blanchiment argent sale….), et on ne peut que constater les évidences suivantes :
- aucun banquier n’est allé en prison malgré les faits scandaleux mis à jour depuis 2007
- les banques ont toujours bénéficié du soutien des gouvernements
- elles sont même devenues le bras administratif des gouvernements en matière financière et fiscale (paperasse considérable, contrôles multiples sur origine des fonds, départements de conformité (compliance en anglais), transmission des informations a l’administration fiscale, déclaration de la possession de coffre-forts, instauration à venir des crypto monnaies…
- malgré les plans multiples de Quantitative Easing et autres acronymes pour la création monétaire ex-nihilo, elles ont continué a faire ce qu’elles sont réputées pour faire : ne prêter qu’aux riches et ne pas aider la plupart des petits entrepreneurs, tout en utilisant les faramineuses liquidités mises a disposition par les banques centrales pour spéculer, souvent avec des pertes considérables épongées par les contribuables.
D’après Martin Armstrong nous arrivons rapidement à la fin de partie sur la “manipulation de l’économie mondiale”. Les théories économiques keynésiennes ont échoué. Les banques centrales ne peuvent plus rien faire. Le Covid-19 est le prétexte pour endosser cette faillite, passer a l’étape suivante de la fuite en avant (Modern Monetary Theory) et bientôt déclarer perpétuelles les dettes existantes. Tout ce qui a été enseigné dans les écoles en matière d’économie tombe en poussière, mais plutôt que de reconnaître leur défaite et perdre leur pouvoir, les élites doublent la mise.
L’ironie de la situation est que ceux qui appellent de leurs voeux une alternative au capitalisme sont les soutiens inconscients des injustices qu’ils dénoncent : ils supportent en réalité un renforcement du système qui a provoqué les inégalités, la corruption, l’impunité des banksters et l’emprise mortifère des Etats sur des pans entiers de l’économie, rendant la vie impossible pour des millions d’entrepreneurs à travers le monde. La corruption des politiciens et hauts fonctionnaires par les lobbies et les multinationales est phénoménale. Même en Suisse il ne se passe pas un jour sans qu'un parlementaire soit approché par une grosse société pharmaceutique. La corruption n'est pas une conséquence du capitalisme. Elle a toujours existé sous tous les régimes et à toutes les époques. Faire porter le chapeau au capitalisme est bien commode pour ceux qui sans cesse étendent les tentacules du Leviathan, créant toujours plus d'opportunités pour les corrupteurs et les corrompus.
Le mantra de changer le système pour un monde meilleur ne fait qu'ouvrir la voie à ceux qui veulent accroitre leur pouvoir centralisateur et totalitaire ! De tous temps la gauche s’est présentée du côté des valeurs morales pour convaincre les peuples qu’elle représentait l’alternative du bien, de l’humain, du moral face au “mal”, à l’”égoïsme”, à l’immoralité supposée de ceux qui privilégient la liberté et la responsabilité. Mais quand s'est elle attaquée à la corruption ? Ce n'est même pas dans leurs programmes de campagne ou la liste de leurs combats. Il est vrai que Clinton, Biden, Blair n'ont pas vraiment intérêt à défendre des politiques "mains propres".
En France comme aux Etats-Unis, les Antifas, organisation d’extrême gauche prêchant la mort du capitalisme et l’avènement d’une société marxiste, ont infiltré tous les mouvements d’indignation (Gilets Jaunes, Black Lives Matter), tels des parasites opportunistes profitant de la moindre déficience du système immunitaire. Ce n’est un secret pour personne que les Antifas sont en grande partie financés par des ONG ou des fonds occultes de la galaxie Soros, un autre démiurge, dépensant ses milliards pour influencer les agendas des gouvernements.
Toujours présentés sous un jour altruiste, les agendas proposés par les “anticapitalistes”, sous leurs multiples déclinaisons (…..) ne sont en fait que des manoeuvres visant a accroître toujours plus leur emprise sur la société, sans la comptabilité et les sanctions qui doivent accompagner tout pouvoir responsable.
Il s’agit de renforcer toujours plus le pouvoir du Dieu Etat, de piller toujours plus le secteur privé indépendant, ces populations qui n’ont pas besoin de l’Etat pour subvenir à leurs besoin et ne demandent qu’une chose, qu’on les laisse travailler en paix, qu’on ne jalonne pas leur parcours de régulations imposées par des technocrates hors-sol sans aucune expérience professionnelle, et qu’on ne les dépouille pas de la moitié ou plus de la richesse qu’ils ont crée en prenant des risques considérables et en y sacrifiant une grande partie de leurs loisirs et vie de famille, parfois de leur santé.
Le chaos et l’angoisse provoqués par le Covid et ses multiples conséquences, ajoutés aux tensions sociales et politiques qui le précédaient, font naître dans la population un désir de table rase, d’un monde radicalement nouveau. C’est précisément sur cela que comptent les globalistes. Ils ont la solution, et il sera bien trop tard quand vous réaliserez que vous ne l’aimez pas.