Cet article a été publié dans Le Blog a Lupus le 11 octobre 2021
Commençons par une évidence. La première victime du Covid est la liberté. Non seulement la liberté de mouvement mais la liberté de s’exprimer.
La propagande à l’ère du Covid, non seulement éradique la liberté d’opinion, mais divise profondément la société car les formes traditionnelles de soutien et d’entraide, familiales et amicales, sont compromises par la division profonde au sein même de ces cellules, entre ceux qui ont peur et les autres, entre les pro-confinement et les autres, les pro-hydroxychloroquine/ ivermectine et les autres, les pro-masques et les autres, les pro-vaccins et les autres, les pro-pass sanitaire et les autres. Les sujets de division abondent, et ils fracturent les liens humains comme jamais : des amis de 30 ans ne se parlent plus, des frères et soeurs, des pères et fils s’opposent amèrement… il y a quelque chose - et je pèse mes mots - de satanique dans la destruction sociale à laquelle on assiste.
Pourtant, à y bien regarder, l’histoire n’est que répétition : la Russie de Staline, l’Allemagne de Hitler, la Chine de la Revolution Culturelle ou le Rwanda ont été le théâtre de cancers sociaux similaires… et dont il faut espérer que les horreurs ne seront pas égalées aujourd’hui. Mais le chemin est le même et il est parfaitement légitime de s’en inquiéter.
Comme le souligne Martin Armstrong, il y a un agenda bien plus large que celui qui distrait le public en créant des divisions : on concentre l’attention des foules sur les vaccins et pendant ce temps, derrière le rideau, les étapes du Great Reset se déroulent discrètement, comme les faillites des Etats, la MMT (Théorie Monétaire Moderne), le pillage des fonds de pension et leur remplacement par le Revenu Basique Universel, et la disparition de la démocratie. L’extension massive du pouvoir du Léviathan à laquelle nous assistons est en fait le point d’orgue, le parachèvement d’une dynamique enclenchée le 11 septembre 2001, même si on peut la faire remonter à bien plus longtemps : dès l’avènement de l’impôt sur le revenu et surtout l’instauration de la progressivité des taux, et bien sur les différentes formes d’impôt sur la fortune, permettant aux Etats d'avoir les moindres détails sur vos revenus et vos avoirs.
Le 11 septembre a été l’occasion de supprimer des pans entiers de la vie privée des citoyens autrefois protégés par les Constitutions. La grande crise financière de 2007-2008 a permis, avec sa “chasse aux paradis fiscaux” (qui n’avaient pourtant rien a voir avec les cause de la crise), de fermer une bonne partie des portes de sorties fiscales, à part pour les élites aux manettes (la publication récente des Pandora Papers semble être l’opération clou dans le cercueil). La crise de 2007 a aussi ouvert la voie au Common Reporting Standard (CRS) et l’échange automatique d’informations entre pays à propos de titulaires de comptes (ainsi que l’instauration de FATCA ( Foreign Account Tax Compliance Act) pour les américains.
Le “Great Reset” permis par le Covid n’aurait pas pu voir le jour sans ces “avancées” préalables dans l’agenda des élites. Le disparition de la confidentialité des données, ajoutée aux progrès considérables des moyens technologiques et à l’emprise totale des réseaux sociaux ont permis de parfaire le contrôle des populations. L’élimination des “paradis” fiscaux pouvant servir de refuges à ceux qui veulent fuir les taxes toujours croissantes, permet de passer à la phase actuelle : l’augmentation massive des taxes de toutes sortes, le plus souvent sous le prétexte du soutien aux services sociaux ou de santé “éprouvés” par le Covid.
La “pandémie” a ainsi permis :
- de faire progresser le marxisme à pas de géants, avec l’élimination progressive de la vraie classe capitaliste (les petits entrepreneurs), l’explosion des classes dépendantes de l’Etat, et le favoritisme des grandes entreprises servant l’agenda des élites. Les petits business ont été laminés depuis début 2020, avec pour conséquence des millions de personnes devenant dépendantes de l’Etat ou d’une multinationale.
- de déployer des programmes de d’asservissement total à l’Etat comme le revenu basique universel, les aides sélectives aux entreprises, furlough au Royaume-Uni, Unemployment Insurance Relief aux USA…
- d’accélérer l’agenda vert n’ayant pourtant aucun rapport avec la pandémie, en orientant les flux de capitaux vers les entreprises se soumettant à l’agenda (au moins sur le papier) ESG (Environmental, Social and Governance) etc, avec les effets pervers qui commencent a émerger (augmentation du prix du pétrole et du gas…)
- de mettre enfin en place le fantasme des keynésiens : la Théorie Monétaire Moderne.
Le marxisme progresse, même sous des gouvernements soit disant conservateurs qui n’en finissent pas de trahir leur base. En Angleterre, la presse et les électeurs Tories n’en reviennent pas de la trahison de Boris Johnson, qui avait promis les grand Dieux qu’il n’augmenterait pas les impôts dans le manifeste qui l’a porté au pouvoir. Le premier ministre vient de faire passer une augmentation des impôts sous le prétexte de financer les besoins d’un NHS (service public de santé) qui comme l’Education Nationale française est un mammouth irréformable et un trou noir financier. Au total ce sont 36Mds£ de National Insurance et 20Mds£ au titre de la suppression d’un abattement. En fait la charge fiscale a considérablement augmenté en Angleterre depuis l’accession au pouvoir des conservateurs en 2010, mais de manière progressive et sournoise. Résultat : d’après les données de l’Office for National Statistics, le prélèvement sur le revenu des foyers est passé de 18.7% a 23.4% en 11 ans. Et c’est sans compter la future augmentation des taxes d’habitations. Les Councils (autorités municipales) rongent leurs freins depuis longtemps sur l’augmentation des taxes pour les propriétés les plus chères, et vont bien entendu surfer sur la vague Covid pour faire sauter les digues. Le budget présenté par le chancelier Rishi Sunak fin octobre 2021 a été, selon les termes de Allister Heath dans The Telegraph, une énorme victoire pour les idées de gauche : le fardeau fiscal, incluant d'énormes augmentations de fonds pour les ministères, étant le plus élevé depuis les années 50.
Aux Etats-Unis le parti démocrate est sous l’influence de son aile marxiste bien aidée par les réseaux sociaux : Alexandra Ocasio Cortez, Ilhan Omar, Rashida Tlaib, Ayanna Pressley, Elisabeth Warren… Et les républicains menés par l’imposteur Mitch McConnell sont venus à leur aide en acceptant sans résistance l’augmentation de 480 milliards du plafond de la dette, ouvrant la voie au délirant Build Back Better Act de 3.5 trillions de Biden. Parmi les réformes fiscales de l’administration Biden : l’augmentation du taux marginal de l’impôt sur le revenu de 37 a 39.6%, alignement des taxes sur les plus values mobilières et les dividendes sur les taux d’impôt sur le revenu, taxation des plus-values latentes au moment du décès, augmentation du taux d’impôt des sociétés de 21% a 26%… la liste est loin d’être exhaustive. Mais la cerise sur le gateau est un projet en discussion obligeant les banques a rapporter au fisc (IRS) TOUTES les transactions supérieures a 600$ !! Sachant que la NSA collecte déjà tous les emails, textos et appels, cette nouvelle loi est la disparition pure et simple de toute vie privée au profit de l’Etat et de ses limiers.
Signalons enfin que c'est l'administration Biden qui a exercé une énorme pression pour imposer une taxe globale minimum sur les sociétés (le rêve de la Commission Européenne) en faisant capituler l'Irlande dont l'économie va vraisemblablement souffrir dans les prochaines décennies. Les sociétés américaines représentent une énorme majorité des sociétés basées en Irlande pour des raisons fiscales. Comme l'écrit Matthew Lynn pour The Telegraph, les irlandais ont jeté à l'eau 30 ans de prospérité croissante pour un moment de virtue-signalling, et pour fournir une couverture intellectuelle à la décision de Biden d'augmenter les taux américains pour ses plans de dépenses délirants. Car au risque de choquer certains, l'Irlande n'était pas un paradis fiscal. Ce sont les autres pays qui sont pour la plupart des enfers fiscaux.
TIMING : Pourquoi 2021 pour le Great Reset ?
- parce que les Big Tech ont atteint la masse critique, en pouvoir sur les masses et en pouvoir financier, pour la partie fasciste de l’avénement du Leviathan (alliance des grandes corporations, des institutions supranationales, et des laquais au pouvoir dans les gouvernements)
- parce que l’operation peur n°2 (global warming) (peur n°1 : le 11 sept 2001 et son sillage de psychose terroriste et d’espionnage des populations) n’a pas permis de faire avancer l’agenda globaliste de manière suffisamment radicale et rapide.. En revanche l’opération Covid associée à l’operation global warming permet des “synergies” exceptionnelles, comme les effets positifs des confinements sur l’émission de CO2.
- parce que Christine Lagarde annonçait déjà la date de 2021 dans un discours de 2014 en consacrant de longues minutes à la symbolique du chiffre 7
- parce que les taux d’intérêt négatifs ont tué le marché de la dette européen, que les craquements dans le système de Ponzi des caisses de retraite et de santé devenaient trop évidents, que l’heure de vérité approchait et qu’il fallait un coupable pour noyer la responsabilité des dettes colossales jamais remboursables, des retraites qui ne seront jamais versées, des systèmes de santé en faillite et d’un système financier en phase d’explosion (pour les détails voire mon article précédent ou cet article de Zerohedge).
- parce que l’avènement récent de certains progrès technologiques (5G, nanoparticules, mRNA, blockchain,…) rend possible la généralisation d’outils ultimes en matière de surveillance et de mise sous dépendance.
- parce que pour les marxistes, socialistes ou sympathisants des idées globalistes, la démocratie a cessé d’être un mode d’administration souhaitable de la société depuis qu’elle a permis le Brexit, Trump, ou les partis souverainistes en Europe de l’Est. Le jeu démocratique était pour eux acceptable à partir du moment où leur domination des médias, de la pensée intellectuelle médiatisée, et du champ politique (à travers la social-démocratie) leur permettait globalement de contrôler la marche irrémédiable vers une société de plus en plus marxiste et éloignée des principes fondamentaux de la liberté, tels que figés dans la Constitution américaine. A partir du moment où le jeu pipé en leur faveur n’a plus donné systématiquement le résultat attendu, il n’a fallu que quelques années pour que se mette en place le plan B.
Bien sûr je suis déjà en train de perdre de nombreux lecteurs qui n’admettent pas les relents conspirationnistes des propos ci-dessus. Pour eux, le “consensus scientifique”, la quasi uniformité des réactions gouvernementales à la “pandémie”, l’harmonie médiatique sur le sujet ne peuvent que valider la narration dominante, et balayer les sons de cloches dissonants. L’histoire est pourtant jonchées de consensus fabriqués, de phénomènes d’hystérie collective, et de tromperies massives.
Au niveau scientifique l’impression de consensus (comme pour le climat) est entretenue par une censure massive des voix dissonantes, ou des opérations constantes visant à salir les professeur Raoult ou Montagnier, les Frontline Doctors ou le grand nombre d’autres spécialistes qui ont contredit la version officielle. Une majorité de médecins, scientifiques, fonctionnaires et politiques ne sont pas prêts à prendre l’énorme risque pour leur image et leur carrière que représente le fait d’aller contre le discours dominant. Comme le résume Laurent Obertone, l’ostracisme est la plus grande terreur de l’animal domestique. Et bien sûr il y a le rôle considérable des interêts financiers.
Au niveau des politiques publiques, il suffit de se rappeler que bureaucrates et politiques sont par définition les catégories de personnes les moins susceptibles de prendre le moindre risque pour leurs carrières. Or ce sont eux qui contrôlent les politiques adoptées en matière de Covid. Ces gens là préfèrent avoir tort tous ensemble, afin de pouvoir se parer de l’excuse du “tout le monde pensait que…”, plutôt que de prendre le risque de s’interroger publiquement sur la validité du discours dominant.
La plupart des pays ayant été entrainés dans l’absurdité des politiques actuelles, aussi bien d’un point de vue sanitaire que de celui des libertés, ils pourront toujours dire qu’ils ont adopté les mesures qui semblaient les plus raisonnables à tous les autres pays. L’intérêt du public qu’ils sont supposés servir fait peu de poids face à leur intérêt personnel. Et c’est sans compter bien sur avec la corruption phénoménale, véritable moteur des politiques actuelles. TrustWHO, le documentaire de Lilian Franck, révèle une partie des dessous de mains contrôlant la politique de santé de l’OMS.
Le concept de liberté fait bailler les gauchistes
On ne peut que constater que dans la plupart des pays, des décennies d’enseignement et d’intellectualisme de gauche ont entièrement dévalorisé les valeurs fondamentales de la liberté. L’indifférence et la passivité avec lesquelles une majorité des populations acceptent le totalitarisme pourtant indéniable qui s’installe en France, en Italie, au Canada en Australie, en Nouvelle Zélande, aux Etats-unis… laissent songeur. Le collectivisme a remporté la mise. L’individu n’a plus aucun poids face à la collectivité, dont les “intérêts” sont facilement manipulables par la peur, les émotions, les belles paroles et les sondages truqués.
La collectivisation des décisions a un autre avantage : les “comités d’experts”, le plus souvent un agrégat disparate de “spécialistes” dont une partie seulement ont une véritable compétence sur le sujet, sont à ce titre extrêmement pratiques pour donner une illusion de décision démocratique et noyer les responsabilités individuelles. Même évitement de responsabilité sur le pass sanitaire : pas de loi obligeant à la vaccination (pour le moment), mais des contraintes déléguées rendant la vie sans vaccin impossible pour les entreprises et les individus. De la même manière que les Etats ont utilisé les banques pour contrôler les finances et la conformité fiscale des individus, ils contraignent là aussi des agents privés à se faire les relais du contrôle étatique.
Declarations de Justin Trudeau, premier ministre canadien, à propos des non vaccinés
La liberté de ceux qui s’opposent aux confinements généraux ou aux vaccins obligatoires n’a aucune valeur aux yeux des partisans de ces mesures. Car les résistants sont désignés comme des ennemis de la santé publique, des égoïstes qui ne voient que leurs intérêts. Leur liberté ne vaut pas plus que celle des juifs dans l’Allemagne nazie de 1933 à 1938, celle des “ennemis de classe” ou des koulaks dans la Russie Soviétique, ou la vie des intellectuels et des “bourgeois” dans la Chine de la revolution culturelle.
La peur du Covid, associée aux désastres économiques et financiers provoqués par les restrictions sanitaires, permettent d’associer le marxisme (élimination des vrais capitalistes et augmentation des impôts déjà spoliateurs) et le fascisme (alliance des Big Tech, Big Pharma, Big Media avec les gouvernements et institutions internationales) pour parvenir à l’avénement d’une société totalitaire, ou le pouvoir est accaparé par un aréopage de puissants sans légitimé démocratique, avec la bénédiction d'une grande partie de la population.
Le réveil sera dur.
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